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vendredi 21 avril 2017

Attentats : faire face au terrorisme islamiste

Moins de trois jours après un attentat déjoué par nos services de police avec l’arrestation de deux individus à Marseille, une attaque a eu lieu sur les Champs-Elysées le jeudi 20 avril. Cet attentat revendiqué par l’organisation État islamique visait des policiers. L’un d’eux est mort et deux autres, à l’heure où nous publions ces lignes, sont blessés. Une touriste étrangère a également été touchée. En plein état d’urgence et à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, la question du terrorisme islamiste et, de manière plus globale, l’enjeu de la sécurité exigent une réaction et une action plus qu’urgentes.


Donner à la police les moyens d’agir
Depuis plusieurs années, on constate un manque d’effectifs et un  manque de matériel au sein de la police et de la gendarmerie.
Nos forces de l’ordre, alors qu’elles sont mobilisées plus que jamais par l’état d’urgence en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015, manquent de moyens pour mener à bien leur mission : assurer notre sécurité.
La situation exige une augmentation des effectifs et des moyens pour la police et la gendarmerie mais aussi pour la douane pour assurer un contrôle aux frontières efficace. Par ailleurs, il faut une meilleure coordination des actions des différentes équipes de la Police. Et dans une Europe où les frontières n’existent que virtuellement (et pas seulement pour cette raison),  une coopération réelle et efficace avec les polices étrangères s’impose.

Réformer la justice de toute urgence
D’après les informations dont nous disposons au lendemain de l’attentat des Champs-Elysées, il semblerait que l’assaillant, visé par une enquête antiterroriste pour avoir manifesté son intention de tuer des policiers, avait été arrêté le 23 février dernier, avant d'être remis en liberté par la justice faute de preuves suffisantes. Dès 2005, cet homme avait été condamné à quinze ans de réclusion pour trois tentatives d'homicide volontaire, dont deux visant des policiers.
Comment un homme au passif aussi lourd, fiché S, connu des services de la DGSI, n’a pas pu être mis hors d’état de nuire. L’ancien juge anti-terroriste Marc Trévidic avait prédit que l’élection présidentielle serait propice aux attentats et avait mis en garde contre l’inadéquation de l’action de la justice et de la police qui doit désormais s’adapter à cette « guerre en temps de paix ». ? La justice, pour mener une action efficace et faire face à la menace terroriste, doit être réformée en profondeur et dès aujourd’hui.

Traiter vraiment le radicalisme islamiste
Le constat est alarmant en matière de lutte contre le radicalisme islamiste. On peut dénoncer le manque de discernement (voire l’aveuglement de certains), des politiques inefficaces ou encore la complaisance d’hommes politiques irresponsables envers des organisations ou des individus aux valeurs clairement contraires aux lois de la République.
Un seul exemple de cet échec : les subventions publiques très largement accordées à « Mme Déradicalisation », alias Dounia Bouzar, pour une action nulle (900 000€ mensuels pour son association selon un article du JDD de décembre 2015). Celle qui prétendait sauver les jeunes gens de la tentation du jihad avait érigé une Lyonnaise en preuve de sa réussite alors même que celle-ci tentait de partir en Syrie ! Le ministère de l’intérieur aura financé son association de 2014 à 2016 !
Il faut trouver des solutions à toutes les facettes du radicalisme islamiste. Se pose la question de la gestion  des retours de Syrie de Français embrigadés. Il faut par ailleurs empêcher l’accès au territoire aux étrangers radicalisés. Il est aussi urgent d’organiser la détention en prison de manière à éviter tout prosélytisme islamiste. Des mesures de bon sens s’imposent à la fois pour assurer la sécurité de tous et pour protéger la pratique religieuse de nos concitoyens musulmans : fermeture des mosquées prêchant la haine, interdiction de séjour des imams étrangers prêchant des valeurs contraires à celles de la République.

La prévention doit jouer un rôle majeur, notamment par le biais éducatif. Toutes les actions menées en ce sens doivent se faire sans sombrer ni dans la psychose ni dans l’angélisme et surtout en veillant à la préservation de notre cohésion nationale.

La réactivité des fonctionnaires de police et le sacrifice de l'un d'entre eux nous imposent le respect. Comme eux, chaque jour, des milliers de policiers, militaires et gendarmes veillent à assurer notre sécurité, au péril de leur vie parfois. Rendons hommage au policier mort dans l'exercice de ses fonctions, à ceux qui ont été blessés ainsi qu'à tous leurs collègues mobilisés. Et surtout donnons-leur vraiment les moyens de faire leur travail!

Sources :

JF Poisson sur la position de Fillon sur  « l’islamisme radical » :  https://youtu.be/7U7JXsPgEOE

Attentat des Champs-Elysées, le point le 21 avril au matin, lendemain de l’attentat : http://www.huffingtonpost.fr/2017/04/21/attentat-sur-les-champs-lysees-ce-que-lon-sait-de-lassailla_a_22048787/

Marc Trévidic, ancien juge anti-terroriste s’exprimant sur la menace terroriste :

Dounia Bouzar, madame Déradicalisation :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/02/23/vents-contraires-pour-mme-deradicalisation_5084078_3224.html

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