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mercredi 27 mars 2013

Démission de M. Valls et du Préfet de police suite aux violences policières manipulatoires dans la Manif du 24 mars



Deux manifestantes "menaçantes" gazées
Le gouvernement a illustré l'état d'esprit de son projet de loi en gazant les familles!
Lors de la Manif de dimanche dernier contre le projet de loi Taubira, des familles, des enfants, des manifestants pacifiques ont été gazé et violenté de manière intolérable.
Cette situation est de l'entière responsabilité du gouvernement ; en interdisant de défiler sur les Champs-élysées, en bloquant les possibilités de sortie de l'itinéraire prévu, la foule que la préfecture de police avait sous estimée était notamment sous pression devant les cordons de CRS. Le gazage des manifestants à ces endroits était donc totalement inapproprié et dangereux sans compter les matraquages et autres incidents qui auraient pu tourner au drame.
Mais cette situation était peut être préméditée par le gouvernement afin de discréditer la manifestation (les médias n'ont parlé presque que des "débordements") et aussi d'intimider les manifestants et les faire hésiter à venir à une prochaine manifestation... La détermination paisible et joyeuse des manifestants devait sans doute agacer nos dirigeants.
C'est pourquoi je soutiens la demande de démission du Préfet de police et
de M. Valls.

La réaction de responsables politiques :

Malaise de Christine Boutin après avoir été gazée
Suite aux violences dont elle a été victime avec d’autres manifestants lors de la Manif pour Tous du 24 mars, Christine Boutin déclare : « En tant qu’ancien Ministre de la République française, je demande la démission du Préfet de police qui dit être intervenu contre des extrémistes et des violents : je ne suis ni extrémiste, ni violente, et les familles, les enfants, et même les personnes handicapées qui ont été gazés avec moi n’étaient pas non plus des personnes dangereuses ! Je demande aussi la démission de Manuel Valls, qui est responsable des ordres qu’il donne à la police.

Le Préfet de police a minimisé l’ampleur de la manifestation, a changé les itinéraires à la dernière minute et a donc été incapable de faire face à la situation : les débordements ne relèvent pas de la responsabilité des organisateurs, mais de celle du gouvernement qui refuse de voir que nous ne sommes pas qu’une poignée et d’agir en conséquence !
On minimise les chiffres, et après on nous dit que les forces de l’ordre ont été débordées ! Nous leur avions dit que nous serions un million !
Le gouvernement montre ici son vrai visage : un visage de mépris, d’intolérance, de haine.
 Ils voulaient faire passer leur texte tranquillement, ils n’y parviennent pas et cela les rend fous ! Ils ne supportent pas que nous refusions leur idéologie et ils tentent de nous la faire accepter avec la violence : c’est honteux et inacceptable ! Ce gouvernement n’est pas celui des Français, mais celui des lobbys ! Nous ne nous laisserons pas faire, nous redescendrons dans les rues!»

"Inacceptable", selon la candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui appelle le gouvernement à "prendre ses responsabilités et rendre des comptes aux Français". Présent au rassemblement parisien, Jean-François Copé a directement interpellé François Hollande dimanche après-midi : "Je veux dire mon indignation en apprenant qu'on avait utilisé, semble-t-il, des gaz lacrymogènes contre des familles qui étaient présentes avec leurs enfants et qu'un certain nombre avaient été gazées", a affirmé le patron de l'UMP, demandant au chef de l'Etat "de rendre des comptes aux Français sur les agissements qui ont été commis". Dans la même veine, l'ancien ministre Laurent Wauquiez a qualifié d'"inacceptable" le fait "d'envoyer des gaz contre des enfants ". Il a demandé sur BFM TV que "la préfecture de police soit sanctionnée" pour la "façon dont elle a géré ce mouvement".

Jean Frédéric Poisson à l'assemblée nationale
 
  Philippe Cochet à l'assemblée nationale
 
Témoignage de manifestants sur les violences policières:


Des auditeurs racontent le dérapage de la police (RMC)


"J'ai participé à la manifestation d'hier, en portant ma robe d'avocat.  
N'ayant pu rejoindre le groupe des juristes, au début de la manif, ne pouvant accéder à l'avenue de la Grande Armée, totalement saturée, j'ai tenté de rejoindre l'avenue Foch par l'avenue Victor Hugo mais un barrage bloquait l'accès tant en direction de l' Etoile qu'à la rue de Traktir.
Alors que la foule devenait plus dense et demandait à rejoindre l'avenue Foch, ses premiers rangs (j'étais au 1er rang en train de discuter avec un gendarme) ont fait l'objet de projections de gaz lacrymogène, des pères de famille ont été molestés par certains gendarmes, et emmenés vers des camions en dépit de mes protestations courtoises mais fermes et des effets des gaz. 
L'accès à l'avenue Foch a finalement été autorisé.
j'ai tenté d'accéder à l'avenue de la Grande Armée par la rue Rude, et après plusieurs essais infructueux, y suis parvenue.
La foule était si dense qu'une ouverture étroite avait sans doute été autorisée pour accéder à la Place de l'Etoile, quasiment vide vers 15h environ.
La place s'est remplie peu à peu sans jamais être comble, le gros de la foule restant massé derrière le podium de l'Avenue de la Grande Armée.
Sur la place, avec quelques autres confrères, j'ai eu vent du "gazage" de Christine BOUTIN, qui venait de se produire, puis assisté à celui ,sans aucune sommation, d'enfants, de personnes âgées, de manifestants qui, quelques instants auparavant discutaient paisiblement avec les forces de police.
Pourtant, un CRS auquel j'avais posé la question aux alentours de 16h m'avait dit qu'il n'avait eu connaissance d'aucun acte de violence de la part des manifestants.. 
Plus tard, j'ai un vu qu'un cordon de police venait de barrer la partie gauche (en venant de l'Etoile) de la rue de Tilsit: or des personnes cherchaient à quitter les lieux pour rentrer chez eux en traversant la place de l'Etoile: un passant m'a signalé que cela se passait mal et je me suis approchée avec deux confrères.
En effet, ceux tentaient de franchir ce barrage en ont été empêchés de la manière la plus brutale par des policiers, certains en uniformes, d'autres en civil qui ne portaient qu'un brassard rouge avec l'inscription "POLICE"
J'ai vu une policière "gazer", sans aucune sommation, des gens à bout portant, les pousser violemment jusqu'à les faire tomber tandis qu'un de ses collègues à brassard rouge les frappait avec un bâton. 
Gazée à nouveau, je me suis interposée en disant à ces policiers qu'ils violaient la les règles les plus élémentaires, en s'attaquant à des gens non violents qui ne cherchaient qu'à rentrer chez eux.
Cela n'a servi à rien. Je suis donc allée prévenir des CRS alignés pour interdire de contourner l'Arc de Triomphe par la droite: ils ne m'ont d'abord pas crue, puis certains paraissaient gênés, d'autres m'ont dit qu'il pouvait s'agir de "la milice de la mairie de Paris"!
Je leur ai dit que je ne manquerai pas de témoigner de ce que j'avais vu.
Certes l'accès aux Champs Elysées avait été interdit, mais en pratique, celui à l'Etoile a été autorisé en milieu d'après midi parce que l'espace prescrit aux manifestants était notoirement insuffisant ce qui devenait dangereux pour eux. 
On avait le sentiment, peu avant la fin officielle de la manifestation, que les forces de police se préparaient à tendre un piège aux manifestants qui, ne pouvant accéder à l'avenue de la Grande Armée, ni même à l'Arc de Triomphe, s'étaient massés sur la partie des Champs entre le barrage de CRS de l'Etoile et le Rond Point, comme à ceux qui, sortant de l'avenue de la Grande Armée, seraient tentés de les rejoindre.
J'ai ensuite appris qu'en effet, nombreux sont ceux qui ont été gazés puis chargés sans sommation préalable, certains, matraqués, alors qu'assis, près du Rond Point, ils discutaient et chantaient.
Pire, ils ont eu beaucoup de mal à s'échapper des Champs étant rappelé que la plupart des stations de métro proches demeuraient fermées et que la police barrait plusieurs rues adjacentes. 
Comme tous mes confrères, professeurs de droit et magistrats présents, j'ai été choquée par les agissements des forces de police et parfois même de gendarmerie.
Comme eux je pense que cette manifestation n'était pas souhaitée par le gouvernement qui a tout tenté pour la désorganiser, provoquer des actes réellement répréhensibles de la part des manifestants et ainsi les décrédibiliser. 
Or, je n'ai vu aucun manifestant attaquer physiquement les forces de police mais plutôt s'en défendre
Si les manifestants n'avaient pas été aussi corrects, les débordements auraient eu des conséquences nettement plus graves. 
Pour résumer, j'ai assisté à un déni de démocratie , à la violation de règles élémentaires de notre droit, à des scènes choquantes.
Quant à ceux qui trouvent choquants d'y avoir emmené des enfants, je rappelle qu'il s'agissait d'une manifestation de familles pour défendre LA famille : celle du 13 janvier s'était bien passée parce que le gouvernement avait autorisé une quasi libre circulation.
Enfin, je n'ai eu vent d'aucun acte de vandalisme. 

Françoise BESSON
Avocat au barreau de PARIS"

"A notre arrivée sur le parcours de la manifestation  (deux familles avec nos enfants de 16 à 3 ans) nous avons été dirigés par les jeunes de l’accueil de la Manif pour tous vers l’avenue Foch (qui venait d’être ouverte car les autres axes prévus étaient complétement pleins) que nous avons remonté vers l’Arc de Triomphe dans l’ambiance animée de la manifestation. Arrivés au niveau de la rue Rude qui conduit à l’avenue de la grande armée et donc au podium principal de la manif, nous avons été pris dans des fumées de gaz lacrymogène. Nous n’étions en aucun cas en train d’essayer de passer en force.
Des gens et des familles ont pris des gaz dans les yeux et sur le visage, nous les avons vu pleurer et reculer, nous avons reculé aussi et mis des écharpes autour de visages des enfants qui toussaient.

Emmanuel Valls affirmait hier soir qu’incontestablement la manifestation a échappé aux organisateurs et a été débordé par des groupes extrémistes. Mensonge. Ce sont les cordons policiers qui ont été débordés par le nombre de manifestants, car nous étions pris dans des mouvements de foule qui cherchaient simplement à se dégager, et du coup poussait vers les petites rues qui étaient fermés par des cordons. D’ailleurs toute l’après-midi, certaines rues ont été ouvertes, puis refermées par les cordons de police ce qui a provoqué des déplacements qui ont forcément poussés puisque la rue était refermée subitement ! C’est ce que nous avons vécu à plusieurs reprises. Et lorsque nous avons pu atteindre la place de l’étoile qui était donc accessible  à certains moments, comme l’avenue des Champs plus tard dans l’après-midi, il y avait encore des  fumées de gaz lacrymogènes.

Notre fille de 18 ans qui était dans l’organisation de l’accueil de la Manif pur tous a été prise dans une « pression de foule » et a assisté en direct à un gazage en bonne et due forme de personnes de tous âges, petits enfant y compris. Elle a été très choquée par cette scène.

Erwan Binet s’interrogeait hier soir sur la présence des enfants à cette manifestation, nous nous  interrogeons plutôt sur  la légèreté du dispositif policier, qui s’il était débordé par le nombre d manifestants, auraient du prévoir des barrages  plus conséquents, et libérer des accès, plutôt que d’employer des gaz. Pour rappel, la manifestation du 13 janvier s’était déroulée  très tranquillement.

Quant à l’agressivité des manifestants, nous pouvons  témoigner que malgré une tension évident due aux lacrymogènes, et au fait d’ouvrir et de refermer les accès, nous n’avons pas entendu de propos violents ou insultants, et vu de crânes rasés, mais des personnes choquées et excédées par le traitement de voyous dont nous avons fait l’objet. Depuis quand  chanter la Marseillaise et s’asseoir sur un lieu de manifestation est-il un acte violent ? Où sont les photos et vidéos de vitrines cassées, de véhicules brulés, ou de camionnettes des forces de l’ordre assaillies ?

Hier, nous n’avons pas vu de « dérapages », mais bien  immense un mépris de la liberté d’expression et de manifester. Le recours au lacrymogène sur les enfants est une décision intolérable et inadmissible de la part des pouvoirs publics.

Merci de faire suivre  et partager ces quelques lignes pour faire honneur à la vérité. 

Isabelle et Vincent"


"Je suis la personne arrêtée sur cette vidéo. Alors que nous chantions de façon bon enfant et amusant en entourant les policiers qui pour une raison inconnue ont bloqués la rue pour on ne sait quelle raison, le policier à brandit sa matraque dans ma direction m'a violemment frappé le coup. Ce premier coup m'a fait faire un 180°C. Puis le policier m'a frappé le dos avec sa matraque. Sous l'effet de ce deuxième coup de matraque purement gratuit, mes jambes se sont dérobées et je suis tombé par terre. Les policiers m'ont alors foncé dessus pour me cogner, je n'ai pu qu'attraper des jambes (qui par la suite se sont avérées être celles d'un des policier qui tomba lui aussi) pour me protéger. Les coups violents m'ont fait perdre connaissance pendant de longues minutes dont je n'ai aucun souvenir. Je me suis ensuite réveillé sous les claques très fortes des CRS qui tentaient de me réveiller pendant qu'un autre m'enlevait les menottes. Certains d'entre eux m'insultaient et m'accusaient de simuler. Les policiers m'ont ensuite relevés en me demandant le jour de la semaine, mon nom et prénom et l'heure qu'il était. Je n'arrivai pas à répondre, mon dos me faisant terriblement souffrir. Les policiers ont décidés de me relâcher. Je pense pour ma part qu'ils ont vraiment eu peur que leurs coups m'aient vraiment amochés. L'un d'entre eux a annulé l'intervention des pompiers lorsqu'il a vu que je reprenais mes esprits.
Je pensais que notre intention visible de ne pas chercher la bagarre dans une ambiance sympathique et familiale nous permettrait d'éviter ce genre de violence gratuite et incompréhensible. Je pensais que la police était là pour nous protéger des FEMEN ou des contres-manifestations ou autres mouvements hostiles à nos revendications légitimes. Je pensais que les CRS et gendarmes étaient formés à garder leur calme dans ce genre de manifestation. Je pensais que le gouvernement était ouvert au dialogue, intelligent et attentif aux revendications de son peuple. Visiblement je me suis trompé et mon dos et mon épaule me le rappelle tous les jours. Le gouvernement pratique la violence et la mise à l'écart des mouvements contestataires et pendant que des trains se font attaquer par des groupes de "jeunes", que des syndicalistes ne sont pas inquiétés de leurs actions révolutionnnaires, que des zones de non droit apparaissent partout sur le territoire, que le chômage grandit et que la situation économique est catastrophique, pendant tout ce temps là, la gouvernement s'interroge à comment étouffer ses opposants au mariage pour tous. Le peuple de France n'est pas bête et le vrai visage de l'état-police est apparu ce dimanche 24 Mars 2013. Méfiez-vous monsieur le président, à trop délaisser les vraies questions économiques et sociales au profit de lois révolutionnaires et destructrices, vous ne faites que renforcer le peuple de France dans son devoir de sauvegarde du pays. Un peuple peut accepter beaucoup de chose, mais lorsqu'il décide de prendre son destin en main il est prêt à utiliser ses poings.
Un père de famille dégoutté de cette nouvelle forme de dictature douce. Mr le président, nos revendications sont les suivantes : - Du travail pour tous - De l'espoir pour tous - et en aucun cas un mariage bidon pour une communauté dite LGBT Mr le président, écoutez nos revendications ... elles pourraient vous permettre de garder la tête haute mais elle pourrait vous apporter la mort politique."

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