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lundi 2 juillet 2018

Maison des familles ; promesse non tenue ! (CM du 29 juin 2018)

Mon intervention au conseil municipal d'Argenteuil du 29 juin 2018 concernant la délibération n°43 "Renouvellement des conventions de partenariat avec les associations CIDFF et Planning familial" 

« Le mouvement « balance ton porc » et « Me too » que nous avons vu se répandre sur les réseaux sociaux il y a quelques mois (octobre 2017) a eu la vertu de libérer la parole des femmes victimes de violence, étape indispensable pour sortir d’une expérience destructrice. Au-delà des excès de cette démarche, parfois apparentée à un
lynchage publique sans procès ni avocat, nous devons encourager toutes les femmes victimes de violence à en parler. C’est pourquoi la mise en place d’une structure d’écoute au sein de notre ville pour les femmes victimes de violences conjugales, elles étaient près de 223000 en France en 2014[1], est indispensable. Et derrière cette écoute proposer un soutien, des solutions pour protéger les femmes de notre territoire.
Cependant les femmes ne sont pas les seules victimes de violences conjugales, les hommes le sont aussi, 80 000 en 2014 en France, ainsi que les enfants. On dénombrait en 2014 118 décès de femmes, 25 d’hommes et 35 d’enfants victimes de violences familiales.
C’est pourquoi nous nous sommes engagés lors de la campagne électorale à la création d’une maison des familles afin entre autres d’y accueillir toutes les victimes de violence sans discrimination. Un homme victime de violences conjugale doit aussi avoir un lieu d’accueil et d’écoute d’autant plus qu’un sentiment de honte rend la libération de la parole encore plus difficile. C’est une violence encore taboue. Seulement 5% des hommes portent plainte contre 14% des femmes[1]. Cette maison des familles serait un centre regroupant les différents acteurs pour la famille au sein d’un même lieu. Après  l’accueil des personnes victimes de violence, il pourrait y être proposé un accompagnement par des conseillers conjugaux, et des psychologues. D’autre problématique pourraient y être traitées comme la sortie des addictions ; écrans, drogue, alcool, pornographie…Bref cette structure est à inventer, mais revenons à cette délibération.
M. Métézeau vous vous étiez engagé à mettre en place en appel à projet afin de mettre en concurrence les associations CIDFF et Planning Familial, pour trouver la meilleure association tant d’un point de vue financier, nous avions d’ailleurs rencontré une association pratiquant une tarification moins élevée, que d’un point de vue de neutralité politique, or cet appel à projet,à ma connaissance, n’a pas été mis en place.
Les engagements n’étant pas tenus, je voterai contre cette délibération. »




[1] Source: ministère de l’Intérieur, Délégation aux victimes, Direction générale de la Police nationale, traitement de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), 2010-2014.



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