« Le
mouvement « balance ton porc » et « Me too » que nous avons
vu se répandre sur les réseaux sociaux il y a quelques mois (octobre 2017) a eu
la vertu de libérer la parole des femmes victimes de violence, étape
indispensable pour sortir d’une expérience destructrice. Au-delà des excès de
cette démarche, parfois apparentée à un
lynchage publique sans procès ni
avocat, nous devons encourager toutes les femmes victimes de violence à en
parler. C’est pourquoi la mise en place d’une structure d’écoute au sein de
notre ville pour les femmes victimes de violences conjugales, elles étaient
près de 223000 en France en 2014[1], est indispensable. Et derrière cette écoute
proposer un soutien, des solutions pour protéger les femmes de notre
territoire.
Cependant
les femmes ne sont pas les seules victimes de violences conjugales, les hommes
le sont aussi, 80 000 en 2014 en France, ainsi que les enfants. On
dénombrait en 2014 118 décès de femmes, 25 d’hommes et 35 d’enfants victimes de
violences familiales.
C’est
pourquoi nous nous sommes engagés lors de la campagne électorale à la création
d’une maison des familles afin entre autres d’y accueillir toutes les victimes
de violence sans discrimination. Un homme victime de violences conjugale doit
aussi avoir un lieu d’accueil et d’écoute d’autant plus qu’un sentiment de
honte rend la libération de la parole encore plus difficile. C’est une violence
encore taboue. Seulement 5% des hommes portent plainte contre 14% des femmes[1].
Cette maison des familles serait un centre regroupant les différents acteurs
pour la famille au sein d’un même lieu. Après
l’accueil des personnes victimes de violence, il pourrait y être proposé
un accompagnement par des conseillers conjugaux, et des psychologues. D’autre
problématique pourraient y être traitées comme la sortie des addictions ;
écrans, drogue, alcool, pornographie…Bref cette structure est à inventer, mais revenons
à cette délibération.
M. Métézeau vous
vous étiez engagé à mettre en place en appel à projet afin de mettre en
concurrence les associations CIDFF et Planning Familial, pour trouver la
meilleure association tant d’un point de vue financier, nous avions d’ailleurs
rencontré une association pratiquant une tarification moins élevée, que d’un
point de vue de neutralité politique, or cet appel à projet,à ma connaissance,
n’a pas été mis en place.
Les
engagements n’étant pas tenus, je voterai contre cette délibération. »
[1] Source:
ministère de l’Intérieur, Délégation aux victimes, Direction générale de la
Police nationale, traitement de l’Observatoire national de la délinquance et
des réponses pénales (ONDRP), 2010-2014.
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